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mercredi 14 novembre 2012

Architectures de papier



Il y a maintenant plusieurs années, au cours d’une de mes pérégrinations sur la toile, j’ai découvert le travail hallucinant de l’artiste danois Peter Callesen, maître dans l’art de la découpe de papier et du collage minutieux. Jamais jusqu’ici je n’avais eu l’occasion de contempler ses œuvres ailleurs que sur le net, mais c’est à présent chose faite, avec l’exposition Architectures de papier qui se déroule jusqu’au 17 mars à la Cité de l’architecture et du patrimoine.

Peter Callesen, né en 1967, a plusieurs cordes à son arc : photo, dessin, performances, mais c’est avant tout comme sculpteur qu’il s’est fait connaître. Et pas question ici de tailler la pierre ou de souder les métaux…Callesen découpe…le papier….et fait émerger de la page blanche un univers en 3D. Sa matière de base peut tout aussi bien être une banale feuille A4  que des rouleaux de plusieurs mètres. L’artiste crée une vraie poésie entre la structure qui prend forme dans l’espace et les entailles qui s’incrustent dans le papier en jouant sur les oppositions, les contrastes. Ces quelques clichés d’œuvres (qui ne figurent pas au sein de l’expo) sont assez représentatifs :





L’exposition Architectures de papier compte trois pièces du danois, deux A4 et un grand format. J’ai beau vous faire des descriptions et vous montrer des photos, inutile de dire que rien ne remplace une visite sur place pour vraiment se rendre compte de la précision exquise de ces objets. 
L’exposition n’est pas grande mais bien organisée, avec une attention portée à l’éclairage, servant la mise en scène du papier. L’idée de base est de  mettre en avant les héritiers d’une longue tradition liée à cette matière, à la fois fragile et symbole de longévité. Il s’agit de bâtir avec du délicat, de l’aérien.

Peter Callesen
Mis à part ceux de Callesen, l’exposition compte des travaux d’Ingrid Siliakus, Mathilde Nivet, Stéphanie Beck et Béatrice Coron. La première réalise des pop-up inspirés de paysages urbains familiers, déconcertants d’exactitude et de régularité. 

Ingrid Siliakus
C’est à Mathilde Nivet que l’on doit les pièces les plus colorées de l’exposition avec des collages en relief donnant à voir des concentrations citadines denses et attractives. Stéphanie Beck quant à elle crée des ensembles de constructions, étranges maquettes desquelles toute présence humaine semble évincée. Enfin Béatrice Coron signe les pièces les plus monumentales de l’exposition, sorte d’immenses pochoirs noirs où fourmillent des populations énigmatiques.

Mathilde Nivet
Stéphanie Beck, Béatrice Coron

Seul conseil : si vous croyez avoir fait le tour de l’unique salle qui contient ces Architectures de papier, regardez encore il est fort probable qu’un subtile et charmant détail vous ait échappé.

Hanemone

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